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Fêtes historiques de Vannes et Histoire de Bretagne, les précisions du Comité Anne de Bretagne

Ci-dessous le commentaire du Comité Anne de Bretagne adressé au Télégramme après l’annonce du thème des prochaines Fêtes Historiques de Vannes.

Les célèbres Fêtes historiques de Vannes viennent de dévoiler le thème de leur prochaine édition en juillet 2019 : “Les Etats Généraux de Bretagne réunis à Vannes en 1491”, thème des plus intéressants.

Votre article ( voir ici ) indique que la convocation de ces “Etats Généraux” suivait la signature d’un “traité de paix” entre le roi français Charles VIII et Anne de Bretagne.

Il nous semble nécessaire de rappeler quelques faits pour remettre les choses en perspective.

Tout d’abord, il nous faut indiquer que le terme “Etats Généraux de Bretagne” est impropre et ne correspond à rien car il faut utiliser uniquement “Etats de Bretagne”, sorte d’Assemblée parlementaire bretonne qui s’est constituée depuis le XIIIè siècle, compétente en matière fiscale, militaire et internationale, notamment.

Anne est couronnée Duchesse souveraine de Bretagne en la Cathédrale de Rennes en décembre 1490; à la suite, Anne épouse par procuration Maximilien d’Autriche, Roi des Romains (et futur souverain du Saint Empire Germanique) et devient ainsi Reine. Les troupes françaises entrent à nouveau en Bretagne et s’emparent de différentes places-fortes. Malgré l’arrivée de renforts anglais et castillans, l’armée bretonne et Anne doivent s’enfermer dans Rennes, bientôt assiégée par les troupes françaises au printemps 1491.

Après deux mois de siège et sans espoir de recevoir l’aide prévue d’Angleterre prise elle-même dans les soubresauts de la fin de la guerre des 2 Roses, Rennes se rend au roi français Charles VIII qui y fait son entrée le 15 novembre 1491. Anne de Bretagne est emmenée au château de Langeais pour être mariée de force à Charles VIII malgré le fait qu’Anne ait été mariée et Charles VIII fiancé avec Marguerite de Bourgogne.. La plupart des chancelleries à travers l’Europe ont considéré cet évènement comme un véritable enlèvement. Parallèlement, Charles VIII convoque les États de Bretagne le 8 novembre pour réclamer de l’argent.

La fin de cette guerre d’invasion est marquée par la signature du Traité de Rennes (pour mémoire, il y eut alors près de 50 000 soldats français en Bretagne, ce qui est énorme pour l’époque); la Bretagne est considérée comme conquise, Anne de Bretagne désormais mariée à Charles VIII a interdiction de porter le titre de Duchesse de Bretagne, les institutions bretonnes tant civiles que militaires sont soit supprimées soit mises au pas.

Il ne s’agit donc pas d’un “traité de paix” mais d’une véritable reddition de la Bretagne sous menace militaire. Il faudra attendre la mort du roi français Charles VIII en 1498 pour que Anne de Bretagne rétablisse la souveraineté et les institutions de la Bretagne et reprenne son titre de Duchesse souveraine.

 La convocation des États de Bretagne fin 1491 doit donc être replacée dans ce contexte et être comprise comme la fin des droits et de la souveraineté de la Bretagne. En faire une simple affaire festive serait d’évidence une erreur historique et la moindre des choses serait de rappeler les principaux évènements qui ont conduit cette réunion à Vannes fin 1491.

 

Le Comité Anne de Bretagne est à la disposition des Fêtes historiques de Vannes pour toute initiative qui permettrait de mettre en valeur l’histoire de cette période  particulièrement importante.

 Pour le Comité Anne de Bretagne,

Jacques-Yves Le Touze

co-ordonnateur

PS: pour mémoire, le Comité Anne de Bretagne, composée de 27 associations, a promu et coordonné une centaine d’évènements à travers les 5 départements bretons en 2014 à l’occasion des 500 ans de la disparition d’Anne de Bretagne

Rennes, 26 janvier, l’histoire de la cadière d’Anne de Bretagne

Rennes Point de vue de numismate, 26 janvier 2019 17:00-19:00, Les Champs Libres .

En 1498-1499, veuve du roi français Charles VIII et pas encore mariée à son successeur Louis XII, Anne de Bretagne décide de frapper une nouvelle monnaie afin de rappeler la souveraineté du duché de Bretagne et son autorité.

Cette monnaie exceptionnelle, appelée cadière, constitue un acte politique fort sur lequel revient Gildas Salaün, chargé des collections numismatiques au département de Loire-Atlantique.

Rencontre accessible pour les visiteurs munis d’un billet Musée de Bretagne.

Rennes. Le carton du mariage d’Anne de Bretagne dévoilé

Guillaume Kazerouni, responsable des collections anciennes au musée des Beaux-Arts de Rennes, devant la fresque monumentale, carton du « Mariage d’Anne de Bretagne ». | Ouest-France.

Ouest-France, 14 novembre 2017

La tapisserie a disparu dans l’incendie du Parlement de Bretagne. Mais la fresque qui avait servi à la créer a pu être restaurée par le musée des Beaux-Arts de Rennes. Elle a été inaugurée lundi soir dans la Grand’ chambre du Parlement.

« C’est un moment historique comme ce bâtiment en a connu de très beaux, un moment empreint d’une très forte émotion dans ce lieu symbole de l’union de la Bretagne et de la France », salue Xavier Ronsin, premier président de la Cour d’appel de Rennes, au moment de dévoiler, lundi soir, le carton du Mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII.

Le modèle des tissiers

Un carton, c’est en quelque sorte le patron d’une tapisserie, « la fresque réalisée au préalable et qui sert de modèle aux tissiers », explique Anne Dary, directrice du musée des Beaux-Arts de Rennes.Onze tapisseries historiques avaient ainsi été commandées en 1899 et installées 26 ans plus tard dans les vastes salles du Parlement de Bretagne et en particulier dans la Grand’ chambre.

Carton monumental

On doit ce carton monumental (30 m2) au peintre décorateur, Edouard Toudouze, qui l’a peint entre 1901 et 1907. La tapisserie tissée à partir de ce modèle a disparu dans l’incendie du Parlement de Bretagne, le 4 février 1994. « Des tapisseries avaient pu être sauvées et confiées à un atelier de restauration, explique Anne Dary. Mais, second traumatisme, elles ont péri trois ans plus tard dans un second incendie qui avait ravagé cette fois l’atelier. »

Une restauration de 150 000 €

De ces œuvres inestimables, n’ont été conservés que les fameux cartons qui dormaient, enroulés et quasiment oubliés dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Rennes. Il a été décidé de les restaurer, pour 150 000 €.

Des mécènes

L’État mais aussi des mécènes à hauteur de 20 % du budget (entreprises, particuliers, ordre des avocats) ont mis la main à la poche pour financer ce patient travail de remise en état, dont l’une des pièces majeures a été dévoilée hier. « Il faut saluer le travail d’orfèvre des restaurateurs et des agents techniques qui se sont attelés à cette tâche, centimètre par centimètre », souligne Xavier Ronsin. D’autres cartons seront installés dans les mois à venir au Parlement de Bretagne, visité par plus de 5 000 personnes lors des dernières Journées du patrimoine.

Note du Comité: il est à souligner que le thème de ces tapisseries est dans la lignée d’une vision française de l’histoire de Bretagne.

 

Rennes: Noyé, brûlé puis oublié. Le monumental tableau d’Anne de Bretagne de retour au Parlement

Le conservateur du musée de Bretagne Guillaume Kazerouni devant le carton du mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII au parlement de Bretagne. — C. Allain / 20 Minutes

20 minutes , 14 novembre 2017

  • Le tableau monumental d’Anne de Bretagne est de retour au Parlement à Rennes.
  • Ce « brouillon » de la tapisserie réalisée au début du XXe siècle a été restaurée.
  • La tapisserie a brûlé dans l’incendie de son atelier de restauration, après avoir échappé aux flammes en 1994.

« C’est un événement historique ». Premier président de la cour d’appel, Xavier Ronsin n’a pas caché son émotion lundi soir au moment de faire tomber le drap blanc inaugurant le retour d’Anne de Bretagne au Parlement de Bretagne à Rennes. Ce tableau monumental de six mètres sur cinq est un carton, sorte de brouillon, d’une tapisserie aujourd’hui disparue montrant le mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII en 1491. Un acte fondateur qui mettra fin à l’indépendance de la région.

Epargnée par l’incendie en 1994, brûlée en 1997

Réalisé par Edouard Toudouze et accroché pour la première fois à Rennes en 1901, ce carton remplace aujourd’hui la tapisserie qui a longtemps recouvert le mur de la Grand’Chambre du Parlement. Epargnée par les flammes lors du dramatique incendie en 1994 mais souillée par l’eau des pompiers, l’œuvre avait brûlé trois ans plus tard dans l’incendie de l’atelier dans lequel elle était restaurée. « Nous avons retrouvé une partie des modèles dans nos réserves. Nous trouvions dommage de ne pas les montrer », témoigne Anne Dary, la directrice du musée des Beaux Arts.

Grâce à l’aide des collectivités et de mécènes, l’œuvre a pu être restaurée et vient d’être accrochée au Parlement, en face de l’imposante tapisserie de Duguesclin, encore plus grande que celle d’Anne de Bretagne.

Au total, ce sont onze tapisseries réalisées par les Gobelins qui ont orné les murs de la salle à partir de 1925. La plus grosse commande de l’histoire de la prestigieuse manufacture, évaluée à plus de dix millions d’euros à l’époque. « Les murs rouge et or étaient de plus en plus critiqués. On y voyait des hermines mais aussi les initiales de Napoléon. Il y avait une incohérence. Beaucoup voulaient les recouvrir », précise Guillaume Kazerouni, responsable des collections anciennes au musée des Beaux Arts.

Pour remplacer les tapisseries brûlées et à jamais disparues, les équipes du musée de Bretagne se sont mises en quête des fameux « brouillons » réalisés avant le tissage. Si certains ont été déchirés, d’autres ont été rangés ici et là et se cachent dans les réserves des musées. « Nous en avons retrouvé certains. Mais nous savons par exemple que l’un des tableaux se trouve au Mobilier National à Paris, parmi les 2.500 cartons qui sont roulés là-bas », poursuit Guillaume Kazerouni.

Les conservateurs du musée et les équipes du Parlement aimeraient en accrocher au moins six et même faire revenir du mobilier dans les années à venir. « L’histoire n’est pas terminée ».

Note du Comité: il est à souligner que le thème de ces tapisseries est dans la lignée d’une vision française de l’histoire de Bretagne.

 

Année Anne de Bretagne 2014, le DVD.

Ce samedi 4 novembre au cinéma de Blain, était présenté le dvd Anne de Bretagne 2014 devant 120 représentants des associations ayant été parties prenantes durant l’Année Anne de Bretagne.

D’une durée de 90 minutes, le DVD réalisé par Rémi et Nicolas Valais retrace l’Année Anne de Bretagne 2014 à travers une quarantaine d’événements dans les 5 départements bretons. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir de nombreux sites et histoires liés à la mémoire de la dernière Duchesse souveraine de Bretagne.

Version en français, version en breton, bonus comprenant des extraits de l’opéra Anne de Bretagne d’Alan Simon.

Le DVD, 20 € à commander auprès de RV production, 34 La Burdais, 44530 Guenrouet
Tél : 02 40 00 18 92
Port : 06 83 04 34 69
Mail : contact@remivalais-production.com

Présentation du DVD, réalisé par Rémi et Nicolas Valais (assis à droite), en compagnie des membres du Comité Anne de Bretagne et du maire Jean-Michel Buf (debout à droite). | Photo Ouest-France

Anne de Bretagne et … la galette-saucisse !

galette-saucisse

Libération, 19 décembre 2014

Mi-chaud mi-froid, ce hot-dog breton à base de blé noir est un symbole du patrimoine local. Tant qu’on ne le badigeonne pas de moutarde…

(….)

Pourquoi cette précision ? Parce que la galette-saucisse est un en-cas purement gallo, donc haut-breton. Du reste, le terme de galette n’existe pas en Basse-Bretagne où lui est préférée la dénomination de crêpe de blé noir, ou bien de sarrasin (salée, donc), par opposition à la crêpe de froment (sucrée). Mais revenons à nos cochons. Et tout d’abord au blé noir – «polygonacée importée d’Asie, qui n’est pas une céréale»,précise doctement Benjamin Keltz -, «massivement semé dans la région au XVe siècle sous les encouragements d’Anne de Bretagne», qui devient la base de l’alimentation bretonne. Pour ce qui est de la saucisse, nul besoin de développer l’ancrage du cochon dans la région, dont les élevages, principalement en Côtes-d’Armor et dans le Finistère, représentent 90% de la production porcine française.

(….)

Anne de Bretagne. Brodée par Le Minor

Gildas Le Minor, entouré de Rodolphe Jarry (parquet général), et Philippe Jeannin (premier président de la cour d'appel), devant la tapisserie des Gobelins de la grande chambre.

Gildas Le Minor, entouré de Rodolphe Jarry (parquet général), et Philippe Jeannin (premier président de la cour d’appel), devant la tapisserie des Gobelins de la grande chambre.

Le Télégramme, 20 décembre 2014

Anne de Bretagne sera bientôt de retour à Rennes, la capitale de son ancien duché. Gildas Le Minor, dirigeant de la célèbre maison Le Minor, spécialisée dans la broderie, a décidé de lui rendre hommage, à l’occasion du 500e anniversaire de sa mort, en impulsant la création d’une gigantesque tapisserie brodée. Elle sera exposée au Parlement. Pour le 500e anniversaire de la mort d’Anne de Bretagne, le Bigouden Gildas Le Minor dirigeant de la maison Le Minor, spécialisée dans la broderie, a voulu honorer sa mémoire par une création monumentale : une tapisserie brodée à la main, qui sera installée dans l’emblématique espace public du Parlement de Bretagne. L’idée, née d’un rêve, a tant séduit qu’elle est devenue un vrai projet, prêt à se concrétiser. Tout est parti d’une bannière, commandée à l’atelier de Pont-l’Abbé (29) par le comité Anne de Bretagne, raconte Gildas Le Minor. Mais la mémoire de la souveraine n’est guère présente à Rennes, aujourd’hui capitale de son ancien duché. Une anomalie, a estimé le dirigeant de la broderie Le Minor, en se promettant d’y remédier. Et de belle manière ! Par une oeuvre qui ferait la fierté de sa grand-mère, Marie-Anne Le Minor, l’amie des artistes de son temps (René-Yves Creston, Mathurin Meheut, Colette, Jean Lurçat…) et fondatrice, voici 78 ans, de l’atelier du même nom, qui devait donner à la broderie d’art ses lettres de noblesse. Et par l’assurance de son rayonnement, grâce à sa présence sur un site prestigieux propre à honorer la reine. Le Parlement, ce puissant monument symbole des États de Bretagne, dont il est le dernier avatar de la Cour souveraine, s’imposait comme le lieu idéal.

Bonnes surprises

Il ne restait plus qu’à convaincre les interlocuteurs, sans lesquels rien n’est possible. Ce n’était pas gagné, craignait le Bigouden avant de voler de bonne surprise en étonnement émerveillé. Les deux chefs de la cour d’appel, évidemment, ont été saisis. Bonne pioche : Véronique Malbec, procureure générale, et Philippe Jeannin, premier président, adhèrent à l’idée avec enthousiasme. Henry Masson, le directeur régional des Monuments historiques, lui aussi, est immédiatement séduit. L’office de tourisme de Rennes, chargé de l’accueil des 25.000 visiteurs annuels du bâtiment, applaudit des deux mains, comme Jean-Michel Le Boulanger, vice-président de la région chargé de la culture et l’association d’entreprises « Produit en Bretagne ».

Une esquisse soumise début 2015 à un comité artistique

Et tout ce monde-là s’est engagé avant même de savoir à quoi pourrait ressembler l’oeuvre qu’il fallait soutenir. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il s’agira d’une création contemporaine représentant Anne de Bretagne, et que deux artistes ont été sollicités pour formuler, chacun, une proposition. Ils ont déambulé dans le Parlement pour s’inspirer du lieu et apprécier les espaces, de manière à y adapter leur esquisse et ses dimensions. Ces esquisses seront soumises début 2015 à un comité artistique associant des conservateurs, des universitaires, une fondation culturelle, et les partenaires parmi lesquels les plus hauts magistrats de Bretagne joueront, une fois n’est pas coutume, le rôle de jurés. La réalisation qui suivra est estimée à un minimum de 1.500 heures de travail pour le brodeur qui en sera chargé. On peut espérer que la tapisserie pourra prendre sa place au Parlement avant deux ans. La reine Anne y disputera alors la vedette au connétable Bertrand Duguesclin, dont la mort est illustrée par une gigantesque tapisserie tissée en 1904 par les ateliers des Gobelins. « C’est un superbe travail de basse-lice, de chaîne et de trame, mais il ne peut pas donner l’impression de relief que seuls peuvent créer les points variés de la broderie », commente Gildas Le Minor. Pour lui, le temps est révolu où l’académisme voulait que la tapisserie soit un art majeur quand la broderie n’était qu’un ouvrage de dames.

Note du Comité: bien entendu, Rennes n’était pas la capitale du Duché de Bretagne qui était Nantes. Rennes en revanche est la ville du couronnement des souverains bretons.

 

Une tapisserie sur Anne de Bretagne au Parlement de Bretagne, un projet des ateliers Le Minor

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Gildas Le Minor entouré du président Jeanin et de M Jarry.

C’est ce vendredi matin qu’a été dévoilé dans la Grand Salle du Parlement de Bretagne (1) à Rennes le projet porté par Gildas Le Minor de la réalisation d’une tapisserie monumentale brodée à la main à l’occasion de l’anniversaire des 500 ans de la mort d’Anne de Bretagne.

Cette tapisserie prendra place au sein du Parlement de Bretagne et sera réalisée dans les Ateliers Le Minor  à Pont-l’Abbé.

Autour de Gildas Le Minor étaient présents les différents partenaires du projet: Philippe JEANIN,premier président de la cour d’appel de Rennes, Rodolphe JARRY, secrétaire général du parquet général près de la cour d’appel de Rennes, Rozenn LE NEILLON, attachée de communication de la cour d’appel de Rennes, Henry MASSON,conservateur régional des monuments historiques de Bretagne, Jakez BERNARD,président de Produit en Bretagne, Jacques Yves LE TOUZE, coordinateur du Comité Anne de Bretagne et  Jean-Michel LE BOULANGER,vice-président culture du Conseil Régional

En Bretagne, la broderie est un élément fort de notre identité

Depuis sa fondation en 1936, la Maison LE MINOR entretient des relations constantes et fructueuses avec les artistes, Marie-Anne LE MINOR, la fondatrice a bien connu Colette, et a fait travailler Mathurin Méheut, René Yves Creston, Pierre Toulhoat ou encore des cartonniers, Dom Robert, Jean Picart Le Doux, tous deux élèves de Jean Lurcat.

C’est dans les années 50 que Marie-Anne LE MINOR va se lancer dans la tapisserie décorative, créations réservées jusqu’alors à la grande tradition de Basse-Lisse confectionnées par les manufactures d’Aubusson.

Pour marquer cette année 2014, au cour de laquelle la Bretagne, toute entière, fête l’anniversaire des 500 ans de la mort d’Anne de Bretagne, Gildas LE MINOR a décidé d’apporter sa pierre à cette commémoration en lançant le projet d’une grande tapisserie décorative brodée à la main en l’honneur d’Anne de Bretagne.

Pourquoi une tapisserie ?

Parce que une tapisserie est un projet fédérateur au service d’une communication durable.

FEDERATEUR

Un endroit prestigieux était nécessaire pour l’exposer. Le Parlement de Bretagne à Rennes, lieu hautement historique et symbolique pour la Bretagne et la Duchesse Anne me semblait idéal.

L’idée fut présentée à  Henry MASSON de la DRAC et aux deux Chefs de Cour, qui ont d’emblée soutenu le projet en proposant que la tapisserie prenne place dans une salle prestigieuse du parlement.

Le Comité Anne de Bretagne, organisateur de nombreuses manifestations pour cette année anniversaire a tout de suite adhéré au projet.

L’association Produit en Bretagne dont la maison LE MINOR fait partie a décidé de soutenir en mobilisant tous ses membres.

La région Bretagne, en la personne de son viceprésident Jean-Michel LE BOULANGER a été conquise et suit cette idée, que ce dernier trouve formidable.

COMMUNICATION DURABLE

Cette tapisserie brodée sera un extraordinaire vecteur de communication.

D’abord pour la broderie, ce SAVOIR-FAIRE ancestral et d’excellence de la Bretagne.

Ensuite une chance pour un artiste de se révéler et de se faire connaître.

Une tapisserie est un moyen de communiquer aujourd’hui et de construire le patrimoine de demain.

De plus son emplacement dans le Parlement est idéale, car les différentes salles font partie des lieux visités par le public.

Sa mise en place sera un potentiel évènementiel extraordinaire pour une expression artistique contemporaine, et pour la promotion d’un SAVOIR-FAIRE difficile à faire perdurer.

Pour la réalisation du carton ( dessin ) base du travail de broderie, deux artistes ont été pressentis, Dominique PASSAT et Yannig GUILLEVIC.

Ces deux artistes proposeront une esquisse à un comité artistique qui fera le choix du dessin.

Ce projet et une mobilisation de tous les Bretons autour d’une dynamique identitaire partagée.

Ce projet, Gildas Le Minor l’a dédié à sa grand-mère Marie-Anne LE MINOR qui a tant œuvré pour la Bretagne et pour tout ce qu’elle a fait pour que perdure ce SAVOIR-FAIRE hérité de brodeurs bigoudens auxquels elle portait beaucoup d’affection et d’admiration.

Une phrase lui convient admirablement, elle fut prononcée par Mgr FAVE, lors de ses obsèques.

 » Elle a aimé la Bretagne, et lui a apporté du mouvement et du lustre pour qu’elle soit plus belle « .

(1) Le Parlement de Bretagne fut jusqu’à la révolution française l’équivalent à la fois d’un conseil constitutionnel, d’un conseil d’état et d’une cour suprême pour la Bretagne. Les Etats de Bretagne remplissaient le rôle de ce qu’on nomme aujourd’hui un parlement.

Jusqu’au 2 novembre, à la rencontre d’Anne de Bretagne, à Rennes et à Goulaine.

anne au coeur de Rennes

Vous avez jusqu’à dimanche soir 2 novembre pour visiter deux expositions autour d’Anne de Bretagne à Rennes et à Goulaine.

A Rennes, c’est au Musée de Bretagne qu’a lieu l’exposition autour du reliquaire du coeur d’Anne de Bretagne.

Au château de Goulaine, en vignoble nantais, c’est une exposition didactique sur la vie d’Anne de Bretagne qui est proposée par Alan Simon, ainsi que les chaussons supposés d’Anne de Bretagne.

A ne pas manquer !

Goulaine