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Loig Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, dénonce le vol du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne.

A l’instant à Brest, lors d’une réunion plénière du Conseil régional de Bretagne, le président  Loig Chesnais-Girard dénonce le vol du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne comme une atteinte à l’identité, à l’histoire de toute la Bretagne, Loire-Atlantique comprise, et lance un appel aux ravisseurs devant l’ensemble des élus régionaux.

Année Anne de Bretagne 2014, le DVD.

Ce samedi 4 novembre au cinéma de Blain, était présenté le dvd Anne de Bretagne 2014 devant 120 représentants des associations ayant été parties prenantes durant l’Année Anne de Bretagne.

D’une durée de 90 minutes, le DVD réalisé par Rémi et Nicolas Valais retrace l’Année Anne de Bretagne 2014 à travers une quarantaine d’événements dans les 5 départements bretons. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir de nombreux sites et histoires liés à la mémoire de la dernière Duchesse souveraine de Bretagne.

Version en français, version en breton, bonus comprenant des extraits de l’opéra Anne de Bretagne d’Alan Simon.

Le DVD, 20 € à commander auprès de RV production, 34 La Burdais, 44530 Guenrouet
Tél : 02 40 00 18 92
Port : 06 83 04 34 69
Mail : contact@remivalais-production.com

Présentation du DVD, réalisé par Rémi et Nicolas Valais (assis à droite), en compagnie des membres du Comité Anne de Bretagne et du maire Jean-Michel Buf (debout à droite). | Photo Ouest-France

A l’heure où l’on parle des limites de la Bretagne, il est bon de se tourner vers l’Histoire

Frédéric Morvan

Le chroniqueur breton du XVe siècle, Pierre Le Baud, aumônier de la duchesse Anne, mentionna que la Bretagne «a ses limites immuables car enracinées dans l’immémorial, ses frontières naturelles déterminées par les fleuves du Couesnon, de Sélune, de Mayenne et de Loire au-delà desquels le Breton vit en exil ».

Immuables et immémoriales, les limites de la Bretagne le furent. Dans une Europe en recomposition politique constante, force est de constater un fait spectaculaire : la permanence de frontières bretonnes pendant près de mille ans. A partir du IXe siècle, elles sont en effet fixées. Ce n’est qu’en 1791, pendant la Monarchie constitutionnelle, que le duché de Bretagne devenu Province au XVIe siècle est divisé en cinq départements : le Finistère (le département le plus loin de Paris), les Côtes-du-Nord (qui deviendront en 1990  les Côtes d’Armor), le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-inférieure (en 1957, la Loire-Atlantique). Cependant, ces cinq départements respectaient presque exactement les limites de l’ancien duché.

Le régime de Vichy, par le décret du 30 juin 1941, décida de  la création de préfectures de région. Ille-et-Vilaine, Morbihan, Finistère et Côtes-du-Nord se retrouvèrent sous l’administration du préfet de Rennes, tandis que la Loire-Atlantique relevait de celui d’Angers. Le général Audibert a écrit à l’époque à ce sujet : « que dirait notre bonne duchesse Anne si elle assistait à une telle amputation de ses fiefs ? Obliger Nantes à graviter autour d’Angers, ville de petite importance, est un contre sens, autant déclasser Paris pour mettre la capitale à Orléans ».

Ces préfectures disparurent à la Libération, mais les « régions-programme » de 1956 virent le retour de cette partition-amputation de la Bretagne « historique » qui fut reconduite par les réformes régionales de 1972 et 1982. La Loire-Atlantique est intégrée à la Région Pays de la Loire et son chef-lieu, Nantes, est la capitale de cette Région. Beaucoup pensent maintenant que la Loire-Atlantique n’est plus en Bretagne confondant Bretagne et Région administrative Bretagne fondée en 1972 (s’étendant sur le Finistère, le Morbihan, les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine), dont la capitale est Rennes. Mais qu’on le veuille ou pas, et tout historien qui travaille sur la Bretagne sait qu’il doit travailler aussi sur le Nantais, Nantes, le pays nantais et l’essentiel de la Loire-Atlantique demeurent bretonnes.

 

Frédéric Morvan

agrégé d’histoire

Ouest-France. Un hors-série sur Anne de Bretagne

annedebretagneOuest-France

L’année 2014 sera celle du 500e anniversaire de sa mort. Ce hors-série d’Ouest-France raconte un destin exceptionnel.

 Duchesse de Bretagne à 12 ans, elle sera deux fois reine de France. Née à Nantes, Anne devient une première fois reine lorsqu’elle épouse Charles VIII. Au décès du souverain, elle n’a que 21 ans. Il n’y a pas de dauphin pour le trône. Elle doit alors se marier avec Charles VIII. Pour la seconde fois, elle est reine de France. C’est un cas de figure unique dans l’histoire.

Anne est aimée des Bretons et elle est vigilante à préserver leurs droits. Elle sillonne ainsi son duché de Nantes à Auray en passant par Locronan Morlaix ou Saint-Brieuc. Elle tient aussi à rendre hommage aux sept saints fondateurs de la Bretagne. Si attachée à sa Bretagne, elle ne pourra, pour autant, empêcher le rattachement du duché à la France en 1532.

L’année 2014, celle du 500e anniversaire de sa mort, sera l’occasion d’un vaste hommage à une figure majeure de l’histoire bretonne. Dès le début janvier, un timbre lui sera consacrée. Et tout au long de l’année, de nombreuses manifestations retraceront son parcours. Ce hors-série, richement illustré, raconte ainsi la vie d’Anne de Bretagne et ses engagements pour la Bretagne, tant elle est restée un symbole fort. Des acteurs de la Bretagne d’aujourd’hui l’évoquent aussi dans ce hors-série, comme Jean-Louis Jossic, chanteur et co-fondateur des Tri Yann : « J’ai beaucoup de tendresse pour le personnage d’Anne de Bretagne. Elle était à l’avant-garde parce qu’elle n’était pas une femme dans l’ombre. »

Le comité Anne de Bretagne 2014 fédère les nombreux rendez-vous de 2014 (annedebretagne2014.wordpress.com).

2014 sera l’année Anne de Bretagne

Ouest-France, 11 octobre 2013

Le comité Anne de Bretagne 2014 annonce une vingtaine de manifestations en hommage à la duchesse pour le 500e anniversaire de sa mort.

Née à Nantes en 1477 et morte à Blois le 9 janvier 1514 (à 37 ans), la duchesse Anne, fille du duc François II et deux fois reine de France (pariée à Charles VIII et Louis XII), aura marqué de sa personnalité l’Histoire de la Bretagne.A l’occasion du 500e anniversaire de sa disparition, un comité présidé par Jacques-Yves Le Touze ( Note du Comité: coordonnateur et non président) a décidé de fédérer les nombreuses propositions d’événements et d’hommages prévus, pour l’instant, surtout en Loire-Atlantique, Morbihan et Ille-et-Vilaine. Appel est donc lancé aux Finistériens et Costarmoricains (annedebretagne2014.info, annedebretagne2014@free.fr).

Oratorio et opéra-rock

Après l’émission du premier timbre Anne de Bretagne en janvier, suivront une vingtaine de propositions: expos au musée du Château des Ducs de Bretagne à Nantes, redécouverte du berligou, le fruit des ceps de vignes du domaine du père de la duchesse, création d’une fresque à l’église de Saillé (pays guérandais), festival Anne de Bretagne à Vallet (loire-Atlantique), création d’une fleur (hortensia) portant le nom d’Anne, oratorio de musique Renaissance écrit par Laure Le Gurun et composé par Roland Becker, messe anniversaire célébrée à Vannes, opéra rock d’Alan Simon donné au Théâtre Anne de Bretagne à Vannes le 19 septembre.

Tandis que l’Institut Culturel de Bretagne propose un concours d’enluminures sur le thème du Tro Breizh d’Anne de Bretagne en 1505 qui la vit partir à la rencontre de son peuple (inscriptions jusqu’au 15 décembre 2013, livraison le 15 janvier au plus tard). Au programme encore un repas médiéval à Gosné (Ille-et-Vilaine) le 25 janvier.

Enfin, pendant que la cathédrale de Saint-Malo accueillera un concert évoquant les funérailles de la duchesse (avec la voix de Yann-Fanch Kemener), l’association propriétaire qui a fait l’acquisition du site de la bataille de St-Aubin du Cormier(1488) se propose d’en faire un parc à sculptures.Celle concernant Anne sera de Marc Simon.

 

Article de Ronan Gorgiard