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Reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne : ils veulent faire les médiateurs avec le voleur

© Frédéric Girou / Ouest-France

© Frédéric Girou / Ouest-France

Note du Comité Anne de Bretagne. Vous trouverez ci-dessous les articles parus sur les sites de France 3 Bretagne et France 3 Pays de Loire. La comparaison est assez sidérante sur le ton et le contenu ….. Encore un effet de la partition du territoire breton.

France 3 Bretagne, 15 avril 2018

Le collectif « Anne de Bretagne 2014 » lance un appel aux voleurs du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne. Il se propose de jouer l’intermédiaire avec le voleur.

« Il y a une chance sur 100 pour que ça aboutisse, mais il faut la tenter. » Jacques-Yves Le Touze, coordonnateur du collectif « Anne de Bretagne 2014 » est déterminé et ne souhaite rien lâcher. Après le vol de ce « symbole exceptionnel du patrimoine breton et français« , dans la nuit de vendredi à samedi, il souhaite passer à l’action.

Pour cela, il propose de jouer l’intermédiaire avec le voleur. « Le contact peut se faire par l’adresse e-mail annedebretagne2014@free.fr« , affirme-t-il. Cela lui permettra de rentrer en contact de manière confidentielle avec les auteurs du vol. « Nous voulons lancer un dialogue pour qu’il y ait une porte de sortie acceptable pour tout le monde. »

« Notre priorité est de les dissuader à fondre le reliquaire« , martèle-t-il. S’il y a une demande d’argent, « nous la transmettrons au département de Loire-Atlantique« , affirme M. Le Touze.

Le collectif, créé en 2012 en vue du 500e anniversaire d’Anne de Bretagne, regroupe une cinquantaine d’associations. Il a notamment œuvré pour la promotion de ce reliquaire lorsqu’il a été présenté au musée de Bretagne à Rennes.

Baptiste Galmiche

© PHOTOPQR/OUEST FRANCE

© PHOTOPQR/OUEST FRANCE

France 3 Pays de Loire, 15 avril 2018

Cœur d’Anne de Bretagne dérobé : une association propose une négociation confidentielle aux voleurs

Ils ont à cœur le personnage de la Reine de France mais elle n’en a plus… Dans un communiqué, un collectif propose d’entrer en contact avec les malfaiteurs, par mail, pour organiser une restitution confidentielle du reliquaire dérobé.

Dérobée dans la nuit de vendredi à samedi avec deux autres pièces du Musée Dobrée, cette pièce d’orfèvrerie est un trésor nantais qui risquerait d’être fondu. Impossible de passer inaperçue sur les réseaux de reventes… La seule option pour les voleurs, selon le conseil départemental, serait de récupérer son or.

Cette association, unie en 2014 pour les 500 ans de la mort de la Reine de France, tente d’établir un dialogue et de mettre en confiance les cambrioleurs, pour le moment encore inconnus. Pour cela, une adresse mail : annedebretagne2014@free.fr et la promesse de l’anonymat.

Collectif regroupant plusieurs associations bretonnantes, il répertorie sur son site tous les articles de presse mentionnant la Duchesse de Bretagne. le Comité Anne de Bretagne promeut aussi l’unification des « cinq départements bretons », dont la Loire-Atlantique ferait partie. La duchesse est en effet le symbole contre « la partition de ce territoire », un argument qu’ils utilisent d’ailleurs dans leur communiqué.

Année Anne de Bretagne 2014, le DVD.

Ce samedi 4 novembre au cinéma de Blain, était présenté le dvd Anne de Bretagne 2014 devant 120 représentants des associations ayant été parties prenantes durant l’Année Anne de Bretagne.

D’une durée de 90 minutes, le DVD réalisé par Rémi et Nicolas Valais retrace l’Année Anne de Bretagne 2014 à travers une quarantaine d’événements dans les 5 départements bretons. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir de nombreux sites et histoires liés à la mémoire de la dernière Duchesse souveraine de Bretagne.

Version en français, version en breton, bonus comprenant des extraits de l’opéra Anne de Bretagne d’Alan Simon.

Le DVD, 20 € à commander auprès de RV production, 34 La Burdais, 44530 Guenrouet
Tél : 02 40 00 18 92
Port : 06 83 04 34 69
Mail : contact@remivalais-production.com

Présentation du DVD, réalisé par Rémi et Nicolas Valais (assis à droite), en compagnie des membres du Comité Anne de Bretagne et du maire Jean-Michel Buf (debout à droite). | Photo Ouest-France

« Secrets d’histoire sur Anne de Bretagne: pour en finir avec trois idées reçues…  » ou comment en véhiculer d’autres ….

Dans un article mis en ligne ce 14 octobre sur le site de France 3 Bretagne, on nous apprend que l’on va en finir avec 3 idées reçues sur Anne de Bretagne. Nous avons déjà eu l’occasion de revenir sur ces « idées reçues » et de les démonter. C’est à se demander pour quelles raisons certains y reviennent en permanence ….

1/ Anne de Bretagne, Jeanne d’Arc, même combat

Curieux rapprochement qui vient en fait d’un journaliste de France 3 Nantes (« Pays de Loire ») qui souhaitait voir un rapport entre la Jeanne d’Arc du Front National et la Anne de Bretagne des Bretons, sans doute pour faire une sorte d’équation Bretons= extrême droite ? Ça c’est du travail journalistique, n’est-ce pas ?

Et voilà donc qu’on en appelle encore une fois à Alain Croix certes universitaire et historien mais absolument pas spécialiste de cette période qui vient nous dire « qu’on n’a pas demandé son avis au peuple »…. et que « l’union n’a posé aucun problème » …. M. Croix a conservé de ses engagements politiques passés un art certain de la dialectique. Qu’il nous dise donc où en Europe au XVème siècle on demandait son avis au peuple …. et « demander son avis au peuple » ça veut dire quoi exactement à cette époque ? La mémoire de M Croix est sélective pour le moins … Quid des Etats de Bretagne ? Quid de la résistance pendant des années des différentes villes bretonnes contre les armées françaises ? Par exemple, quid de ces marins quimpérois armant des navires pour défendre Nantes assiégé ? Ou encore des habitants de Clisson massacrés dans leur totalité parce qu’ils ne voulaient pas se rendre aux assiégeants français ? Et l’on pourrait en citer des dizaines d’exemples de ce type . Comment M Croix peut-il dire que « l’union n’a posé aucun problème » alors que les Bretons se sont battus pendant des années pour défendre l’indépendance bretonne et ont du faire face aux 50 000 soldats français envoyés pour mettre à genoux la Bretagne , soit le même nombre que la France enverra quelques années plus tard en Italie….. chiffre énorme pour cette époque….. Rappelons que le rapport en nombre d’habitants entre la Bretagne et la France à l’époque était de 1 à 10 ( 1 million d’habitants contre 10 millions.)

L’article indique que « la Bretagne n’était pas une principauté » alors que  les travaux récents de l’historien Frédéric Morvan aboutissent justement à qualifier la Bretagne de l’époque de principauté. Bien évidemment, si l’on suit un Didier Le Fur qui, malgré son nom, est un digne représentant de l’école historique française, la Bretagne n’est en fait pas grand chose… Certes, l’on peut indiquer ce que pense cette école historique française mais si l’on veut faire un travail sérieux, il faut aussi citer l’école historique bretonne ou encore l’école historique anglaise qui à travers les travaux de ses historiens apportent une vision différente . Les travaux d’un Jean Kerhervé ou d’un Michael Jones sont à citer. Il n’est guère juste de ne prendre que le point de vue « vainqueur », non ? Il faudrait aussi que nos journalistes se rendent compte que ces différences entre écoles historiques existent depuis des siècles et qu’elles sont le reflet des rapports de force politique de l’époque. Il est donc un peu fort de café de ne donner la parole qu’à deux représentants d’une seule et même école.

On passera rapidement sur l’anecdote portant sur le fait qu’Anne de Bretagne n’aurait pas parlé breton: d’une part, qu’est-ce que ça peut faire ? d’autre part, on n’en sait strictement rien…. Cette façon d’insister sur ce point est pour le moins curieux, comme pour rabaisser la « bretonnité » d’Anne de Bretagne….

2/ la reine aux sabots

Cette vision folkloriste et provinciale n’ayant plus cours depuis une éternité, on ne voit pas l’intérêt d’y revenir ….

3/ Anne de Bretagne à l’origine de la gratuité des routes

Décidément c’est une obnubilation des media , cette question de la gratuité des routes. Nous l’avons déjà dit et redit en deux points: d’une part, le statut fiscal du duché de Bretagne était différent de celui du royaume de France et d’ailleurs il est resté particulier jusqu’en 1789; d’autre part, la gratuité du réseau routier breton est la conséquence de la mobilisation des années 60 autour du CELIB, du projet de Loi-programme, des batailles du rail et du lait et … des attentats du FLB . Il est bien évident qu’Anne de Bretagne n’a rien à y voir et nous ne « plaidons » rien de particulier sinon d’indiquer des faits.

Bref, cet article de France 3 Bretagne est quelque peu curieux et bien incomplet.

France 3 Bretagne, 14 octobre 2014

Article de Stéphane Grammont

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« Secrets d’histoire » sur France2 avec Stéphane Bern consacre son numéro d’octobre à Anne de Bretagne. L’émission, tournée à Nantes et Blois, retrace la vie de la reine de France. Mais bien qu’ attachée à ses terres, certains clichés circulent sur ce symbole de la région.

1/ Anne de Bretagne, Jeanne d’Arc, même combat

La duchesse Anne est considérée sur ses terres comme « le symbole de la Bretagne écrasée par le royaume de France » , selon l’historien Alain Croix, qui rappelle que l’union à la France à l’époque « n’a posé aucun problème: on n’a pas demandé l’avis du peuple... ». « Elle n’a jamais su parler ni compris le breton » souligne l’historienne Murielle Gaude-Ferragu dans Secrets d’Histoire.

Pourtant, la dernière duchesse de Bretagne véhicule aujourd’hui l’idée de résistance, d’une Bretagne toujours au bord de la révolution, une sorte de Jeanne d’Arc d’une région qui n’était toutefois pas une principauté. Didier Le Fur, auteur en 2000 d’une biographie de la duchesse, estime qu’avant même le mariage à Charles VIII, la Bretagne faisait déjà partie de la France, même si elle n’entrait pas dans le domaine royal et conservait certaines particularités comme le droit de battre monnaie.

2/ La « Reine aux sabots »

Anne de Bretagne a été élevée comme une fille de roi au château de Nantes. Elle vivait avec autour d’elle un personnel composé d’une centaine de personnes. Quatre siècles plus tard, Anne de Bretagne devient une icône, pour les nobles, mais aussi pour le peuple. Une expression circule, « A1nne de Bretagne, duchesse en sabot ». Cette expression vient d’une chanson populaire chantée dans les cour d’écoles à la fin du XIXè siècle.

« Anne de Bretagne ne devait pas avoir beaucoup d’occasion de se déplacer en sabots. Elle aimait le faste, et ignorait assez largement le peuple paysan breton » ironise  Bernard Quillet.

3/ Anne de Bretagne est à l’origine de la gratuité des routes

« Le contrat de mariage stipulait +pas d’octroi sur mes routes+ » plaide Jacques-Yves Le Touze, le coordinateur du Comité Anne de Bretagne qui organisait les fêtes du cinq-centenaire, et le système d’imposition du duché était différent. Malgré tout, c’est bien au Général de Gaulle et au « plan routier breton » de 1969 que l’on doit cette exception.

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Cliquer sur l’image pour voir un extrait de l’émission de Stéphane Bern consacré à Anne de Bretagne.

Un reportage de France 3 Bretagne où l’on parle de vins bretons et d’Anne de Bretagne

Reportage

Au sud-est de Nantes, c’est à Monnières que la famille Chéneau prépare son muscadet. Avec d’autres vignerons, ils sont adhérents à un comité des vins bretons et ils tiennent à cette appellation.

Cliquer sur l’image pour voir le reportage.

Nantes vin breton et Anne de Bretagne

France 3: Commémoration : Un Comité pour l’année Anne de Bretagne

France 3 Bretagne, 7 janvier 2013

Article d’Eric Nedjar

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Le 9 janvier 1514, disparaissait Anne, dernière Duchesse souveraine de Bretagne. Une date anniversaire qui marque le lancement de très nombreuses commémorations organisées dans toute la région et tout au long de l’année et que se propose de mieux coordonner le Comité Anne de Bretagne 2014.

 

Dans le but de mieux coordonner et promouvoir les nombreux événements qui vont se dérouler tout au long de l’année pour commémorer les 500 ans de la disparition d’Anne de Bretagne, une dizaine d’associations créaient, au printemps dernier, le Comité Anne de Bretagne 2014.

Rencontre avec Jacques-Yves Le Touze, membre du comité.

Votre comité a pu recenser des dizaines d’événements et de projets visant à commémorer les 500 ans de la mort d’Anne de Bretagne. Comment expliquez-vous un tel engouement ?

C’est, en effet, assez positif de constater que la commémoration de la mort de la dernière duchesse souveraine de Bretagne va donner lieu à autant d’événements dans les 5 départements bretons. Anne de Bretagne représente un moment charnière dans l’histoire de la Bretagne, le basculement de l’État breton vers la Province de Bretagne ;consciemment ou inconsciemment , ce moment fondamental est resté dans la mémoire des Bretons à travers le personnage d’Anne de Bretagne, une sorte de personnification d’un moment-clé de l’histoire des Bretons. L’histoire est un des piliers de l’identité bretonne, cet anniversaire ne pouvait passer inaperçu et la multitude d’événements prévus souligne cet intérêt des Bretons pour leur histoire.

Cette commémoration débutera officiellement le 9 janvier, jour de la mort d’Anne de Bretagne, avec le lancement d’un timbre à son effigie. Le comité en est, je crois, l’initiateur ?

C’est en effet sur l’initiative de deux membres-fondateurs du Comité qu’une pétition a été lancée pour que la Poste édite un tel timbre. C’est une magnifique manière de commencer cette Année Anne de Bretagne 2014. Le timbre sera présenté officiellement les 11 et 12 janvier au Château des Ducs de Bretagne à Nantes, mais aussi à Rennes et Quimper.

L’exercice est difficile, j’imagine, mais si vous deviez retenir une manifestation organisée ces prochaines semaines, quelle serait-elle ?

Il est quasi impossible de retenir un seul événement tellement leur diversité est notable.On peut citer par exemple les deux concerts de Nantes et Saint-Malo qui reprendront la musique des funérailles d’Anne de Bretagne, ou encore les expositions de Nantes, Châteaubriant et Rennes autour des funérailles d’Anne de Bretagne, la création d’un oratorio par Roland Becker ou bien encore l’opéra-rock d’Alan Simon, etc, etc.

Pour vous, que représente Anne de Bretagne ?

Comme nous le disions, Anne de Bretagne personnifie un moment charnière dans l’histoire de la Bretagne, le passage d’une Bretagne indépendante vers une Province autonome ; Anne de Bretagne est non seulement la dernière duchesse souveraine de Bretagne, mais reine de France par deux fois, une résistante à l’invasion française, mais aussi la protectrice des arts à la cour de France, celle qui à la mort de Charles VIII, rétablira les institutions bretonnes, mais se remariera avec Louis XII, bref Anne de Bretagne symbolise cette volonté de faire au mieux des intérêts de la Bretagne dans une situation difficile et compliquée après une défaite militaire. En ce sens, Anne de Bretagne garde toute sa modernité dans le cadre d’une Bretagne qui cherche actuellement à retrouver plus d’autonomie.