Mardi 2 avril prochain, la maison Rossini de Paris met en vente une médaille représentant Anne de Bretagne et Louis XII de France.
C’est une médaille en bronze de 113 mm réalisée par Nicolas Leclerc,Jean de Saint Priest et Jean Lepère en 1500.
On y voit le buste à droite de Louis XII,coiffé d’un mortier orné d’une couronne de fleurs de lis.Il porte le collier de l’ordre de Saint Michel. A l’exergue,un lion tourné à gauche (armes de la ville de Lyon.) et le buste à gauche d’Anne de Bretagne, coiffé d’un voile sur lequel est posée la couronne royale. Le champ est parti de fleurs de lis et d’hermine. A l’exergue, un lion comme au droit.
Cette médaille a été offerte par la ville de Lyon à Louis XII et Anne de Bretagne lors de leur visite.
La médaille est référencée dans Trésor de numismatique, pl.V n°1. Mazerolle n°27.
Estimation: entre 3 et 5000 € .
L’historique de cette médaille est donnée par le site Grande Patrimoine de Loire-Atlantique :
L’original de cette médaille fut modelé et coulé à Lyon en l’honneur du voyage de Louis XII et d’Anne de Bretagne dans cette ville. Les consuls de Lyon avaient chargé Nicolas Leclerc et Jean de Saint-Priest, » maîtres tailleurs d’images « , d’en faire les modèles d’après les dessins de Jean Perréal, et les joailliers Jean et Colin Lepère, aidés par un fondeur, de l’exécuter. La médaille fut coulée en or et offerte à la reine, dans une coupe à ses armes en verre émaillé de Venise, le 15 mars 1500 (1499 ancien style, selon le calendrier julien).
L’original en or a aujourd’hui disparu mais cette médaille, la seconde coulée en France à l’imitation des médailles de la Renaissance italienne, fut largement diffusée par de nombreux retirages successifs, contemporains ou ultérieurs, en argent ou en bronze (on considère que les fontes successives se repèrent aux diamètres décroissant des exemplaires). Certaines épreuves furent mêmes utilisées dans le décor de meubles.
L’intention première du graveur de cette médaille était de montrer Anne tournée vers l’avenir symbolisé par les lys français et tournant le dos à son passé breton. Cependant, il est possible de détourner ce message. Pour les indépendantistes bretons, Anne se dresse comme un rempart en faisant front à la France pour défendre la Bretagne.
Nantes Bronze argenté ;133,7 mm ; 451,17 g. Musée départemental Dobrée inv.896.1.1051
Bonjour,
Cette vente peut être l’objet d’un article dans la Presse locale …
Qui peut l’acheter ? Musée, particulier, amis de la Bretagne…
On peut faire une souscription avec recherche de fonds « nouvelle formule » ?
Le prix peut très bien être inférieur à 3000 €, les estimations étant généralement hautes et ce genre de bien
N’est pas dans la sphère spéculative me semble-t-il … mais attention aux frais de 27.6% du prix d’enchères…
Mais je suppose que tout le monde à penser à ces idées.
Monique Sirard
Membre du Comité Anne de Bretagne