Une semaine après le vol du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne, au musée Dobrée, à Nantes, deux hommes sont présentés ce samedi matin à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen pour association de malfaiteurs et vol d’un bien culturel exposé dans un musée. Les deux suspects contestent toute implication dans la disparition dans cette œuvre patrimoniale maîtresse, toujours introuvable.
Deux hommes interpellés et placés en garde à vue après le vol du reliquaire du cœur d’Anne-de-Bretagne, dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 avril, au musée Dobrée, sont ce samedi matin 21 avril présentés à un magistrat du parquet de Nantes. Le procureur de la République a demandé leur mise en examen pour association de malfaiteurs et vol d’un bien culturel exposé dans un musée, aggravé par la dissimulation du visage. Leur placement en détention provisoire a également été demandé. Un troisième jeune homme, mineur, avait été également interpellé. Il a été remis en liberté ce samedi matin, et serait hors de cause.
Patrimoine culturel national
Pour l’heure, ces deux suspects, originaires de l’Ouest du département, âgés de 22 et 23 ans, nient toute implication dans le vol. Pendant le temps des gardes à vue, des perquisitions ont été menées par les équipes de la police judiciaire nantaise. Elles n’ont rien donné. Le reliquaire, « un objet appartenant au patrimoine culturel national » , reste introuvable. « Le récupérer reste l’objectif majeur des enquêteurs qui mènent de lourdes investigations depuis une semaine ».
Au cours de cette nuit du 13 au 14 avril, l’alarme s’est déclenchée vers 3 h 30. « Les voleurs ont essayé de rentrer par la façade mais n’ont pas réussi. Ils sont entrés par l’arrière du bâtiment en fracturant une issue. » Un gardien de nuit était présent mais « n’a pas constaté de traces du vol ». Ce n’est que le samedi matin que le personnel découvre que des vitrines ont été brisées et que des objets ont disparu : le reliquaire, mais aussi une statuette hindoue et une cinquantaine de pièces d’or. « Nous sommes face à un comportement de délinquants locaux et de droit commun plutôt qu’à une organisation structurée » précise le procureur.