Le tombeau de François II, père d’Anne de Bretagne, sera rénové.

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Ouest-France, 24 avril 2015

Ce chef-d’oeuvre devra être démonté, en 2016, et enlevé de la cathédrale, le temps de sa restauration.

L’information est parue sur le site Internet du ministère de la Culture et de la Communication. À la rubrique « Monuments historiques ». On y apprend que le tombeau de François II et de son épouse Marguerite de Foix, dans la cathédrale de Nantes, va être restauré.

Des études, réalisées sous la direction des restaurateurs de sculpture Jean Delivré (en 2009) et Olivier Rolland (en 2013), ont montré la nécessité d’une intervention : « Le soubassement du tombeau se désagrège. » La qualité du marbre se détériore.

La rénovation est estimée à 250 000 €. Elle ne se déroulera pas dans l’édifice religieux, mais dans des ateliers spécialisés. Il faudra donc démonter le monument puis le transporter. L’opération devrait avoir lieu courant 2016. Et la rénovation proprement dite prendra au moins une année. Les travaux seront menés sous la maîtrise d’oeuvre de Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques.

Préservation à long terme

En parallèle, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) va plancher sur les conditions de la préservation à long terme du monument, dans son environnement, compte tenu en particulier de l’humidité des sols. Le projet intègre en outre « la mise en valeur du chef-d’oeuvre auprès du public, notamment grâce à un travail sur léclairage ». Il est aussi envisagé de mettre à disposition des relevés en trois dimensions de l’oeuvre.

Anne de Bretagne, héritière du duché de Bretagne à 10 ans, à la mort de son père François II le 9 septembre 1488, a fait réaliser quelques années plus tard cette sépulture pour ses parents. « Le tombeau est sans doute commandé au début de 1499, lors de son remariage avec le nouveau roi de France, Louis XII, au château de Nantes, explique la Drac. Dessiné par le peintre du roi Louis XII, Jean Perréal, la sculpture est l’oeuvre de l’atelier de lartiste tourangeau Michel Colombe. »

Le monument est d’abord érigé, en 1507, dans l’église du couvent des Carmes. « À la Révolution, le tombeau est sauvé de la destruction par Mathurin Crucy, architecte de la ville, pourtant chargé de le démanteler. Les sépultures sont dispersées et les cercueils de plomb, fondus. En 1817, le monument funéraire est remonté dans le bras sud du transept de la cathédrale, à son emplacement actuel. »

Philippe GAMBERT.

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