Le Télégramme, 29 janvier 2014
Anne de Bretagne est toujours présente dans le coeur des Léonards, à en juger par l’affluence inattendue, lundi après-midi, au manoir de Keroulas, pour la conférence-projection de Joël Combot sur celle qui fut duchesse de Bretagne et deux fois reine de France. Les causeries mensuelles d’histoire et archéologie rassemblent, en moyenne, 60 à 80 personnes. Contre toute attente, il en est venu 130 ! Plusieurs d’entre elles ont dû rester debout et bon nombre ont rebroussé chemin. La qualité du travail réalisé par Joël Combot explique aussi l’engouement du public en plus de l’intérêt suscité à l’occasion du cinquième centenaire de la mort d’Anne de Bretagne.
Une courte vie
Née en 1477 (après l’unification du calendrier) du mariage de François, duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix, elle a été couronnée duchesse de Bretagne en février 1489, à Rennes, et a épousé, l’année suivante, Maximilien. Anne n’avait que 14 ans quand elle s’est installée à la cour de France. Elle a ensuite épousé Louis XII en 1499 et est revenue en Bretagne, en 1505, pour un grand Tro Breiz. Si elle n’oublia jamais la Bretagne, elle fut une admirable reine de France. Pendant que ses deux époux successifs guerroyaient en Italie, elle encourageait les lettres et les arts. Parmi les nombreux artistes qu’elle a soutenus, il y avait Michel Coulm, dit Michel Colombe, originaire de Saint-Pol-de-Léon, et qui devait sculpter la statuaire du tombeau de François II et de son épouse, que l’on peut voir aujourd’hui dans la cathédrale de Nantes. Cette courte vie, si bien remplie, devait s’achever le 9 janvier 1514.
Comité Anne de Bretagne 